mardi 20 janvier 2009

Quand les supermarchés disent « stop » aux œufs de batterie

Effet domino ? L’une après l’autre, les enseignes européennes de la grande distribution tournent le dos aux œufs de batterie. Après Carrefour, Intermarché, Cora et Match en Belgique, l’ensemble des supermarchés néerlandais et suisses, Rewe et Aldi en Allemagne, Marks & Spencers, Waitrose et Co-op au Royaume-Uni, le géant britannique Sainsbury’s vient d’annoncer que les œufs de poules élevées en cage quitteront ses rayons en février.
Est-ce la fin annoncée des œufs de batterie ?

Au Royaume-Uni, Sainsbury’s deviendra le 5 février prochain la plus grande chaîne de grande distribution à cesser la vente d’œufs de poules élevées en cage. Les 2,5 millions d’œufs de batterie commercialisés chaque semaine dans ses supermarchés se verront alors remplacés par des œufs de poules élevées en plein air. La part des œufs de plein air chez Sainsbury’s passera alors de 27% à 100%.

Les années récentes ont vu se multiplier les engagements de la grande distribution en faveur du bien-être animal. Ces politiques témoignent du potentiel économique des productions respectueuses des animaux, et de leur représentation valorisante auprès des consommateurs. Selon Johanne Mielcarek, chargée de campagnes à la Protection mondiale des animaux de ferme (PMAF) : «
C’est une révolution ! En France, la tendance est plus lente, mais elle progresse toutefois dans la même direction : les œufs alternatifs ont désormais franchi le cap de 40% de la valeur créée sur les linéaires. Nous sommes ravis que les consommateurs français aussi se montrent attentifs aux conditions d’élevage, et cautionnent de plus en plus celles qui garantissent un meilleur respect des animaux : élevage en plein air, Label Rouge, agriculture biologique (AB) ».

En France, les œufs alternatifs devancent à présent le segment des œufs datés du jour de ponte : une croissance portée par l’envolée à deux chiffres des œufs Label Rouge et Bio. En 2007, les 16,9 M€ de chiffre d’affaires additionnel généré par les œufs bio, label Rouge et plein air en hyper et supermarchés ont constitué 94,4% de la croissance du marché . Selon une enquête Eurobaromètre menée en France en 2006 :
- 70% des Français estiment que le niveau de bien-être des poules pondeuses en élevage est mauvais,
- 76% se disent convaincus de pouvoir améliorer le bien-être des animaux en achetant des produits garantissant de bonnes conditions d’élevage,
- 56% s’estiment prêts à payer plus cher des œufs produits dans des systèmes plus respectueux du bien-être animal.

La France est le premier producteur d’œufs en Europe (43 millions par an). 75% des 300 millions de poules élevées dans l’Union Européenne sont maintenues en batteries de cages, et vivent sur une surface grillagée de 550 cm2, soit moins de la surface d’une feuille de papier. De nombreuses études scientifiques ont montré que ces cages contreviennent gravement au bien-être des oiseaux. S’appuyant sur cette importance expertise vétérinaire, l’Union Européenne a voté leur interdiction en 1999. L’interdiction entrera en vigueur dans les 27 pays de l’Union en 2012, au terme d’un délai de 13 ans laissé aux producteurs pour adapter leurs installations.
Les œufs de batterie ont-ils encore un avenir ?

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mardi 2 décembre 2008

Farmland : un jeu de la Commission européenne sur le bien-être animal en élevage

La Commission européenne lance un site web sur le bien-être des animaux, baptisé «Farmland», qui vise à sensibiliser les enfants européens à l'importance de traiter les animaux d'élevage avec respect et humanité.
«Farmland» est un jeu interactif et informatif en ligne destiné aux enfants de 9 à 12 ans, qui a aussi pour but de doter les consommateurs de demain des moyens nécessaires pour choisir en connaissance de cause les denrées alimentaires qu'ils achèteront. La Commission est également en train de développer, à l'intention des instituteurs, une boîte à outils en ligne contenant des exercices pouvant être utilisés en classe pour aider les enfants à mieux comprendre la problématique du bien-être animal. Certains États membres ont déjà manifesté leur intérêt pour ce projet.

La commissaire européenne à la santé, Mme Androulla Vassiliou, a déclaré : "La nécessité d'informer les petits Européens sur le bien-être des animaux est apparue lors des premières graves épidémies de grippe aviaire en 2004. Les enfants ont vu des images télévisées de l'abattage des volailles, qui était nécessaire pour enrayer la propagation de la maladie. À la suite de ces images, beaucoup d'enfants, surtout en âge d'école primaire, ont envoyé des lettres et des dessins à la Commission en lui demandant d'intervenir pour protéger les animaux. Nous avons le devoir d'informer les enfants sur l'origine et la production des denrées alimentaires et de les sensibiliser aux animaux et à la manière de les manipuler et de les traiter."

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Visiter Farmland




mercredi 5 novembre 2008

Elections américaines : la Californie dénonce l’élevage en cage

Au lendemain des élections présidentielles, un autre résultat spectaculaire et historique fait la une des journaux californiens : une importante proposition de loi de protection des animaux de ferme – prévoyant l’amélioration des pires systèmes d’élevage en cages - a remporté plus de 60% des suffrages exprimés par référendum. Cette proposition prévoit que les possibilités de confinement des animaux de ferme soit limitées aux systèmes permettant aux animaux de pouvoir se coucher, se tenir debout, se retourner et étendre leurs membres.

Par ce vote historique, la Californie devient le premier état a dénoncer l’élevage des poules en cages de batterie. En effet, plus de 95 % des œufs produits aux Etats-Unis proviennent d’élevages intensifs, où les poules vivent suspendues dans des galeries de cages, claustrées à vie sur une surface plus petite qu’une feuille de papier A4. Au 1er janvier 2015, toutes les installations californiennes devront être adaptées, améliorant considérablement les vies des 19 millions d’oiseaux élevés chaque année dans cet état.

L’élevage des truies gestantes en cages, ainsi que la contention des veaux en boxes individuels, attachés par le cou et incapables d’étendre les membres ou de se retourner, se voient également proscrit par cette loi historique, qui exprime avec force les inquiétudes d’une majorité de citoyens à l’égard des conditions ordinaires d’élevage des animaux de ferme. Découvrir le contenu de la Proposition 2 :
Prevention of Farm Animal Cruelty Act

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lundi 3 novembre 2008

Castration des porcelets : Aldi et Lidl mettent de l’éthique dans le discount néerlandais

Aldi et Lidl prennent le bien-être animal au sérieux : les deux chaînes de distribution « hard-discount » ont décidé de ne plus vendre de viande de porcs castrés dans leurs supermarchés aux Pays-Bas, à partir du 1er janvier prochain.
Dans ce pays, en effet, la castration des porcelets mâles est l’objet d’un vaste débat public.

Il a déjà conduit l’ensemble des supermarchés néerlandais à s’accorder pour cesser la commercialisation de viande de porcs castrés sans anesthésie à partir de mars 2009. En décidant d’anticiper cette échéance, et de refuser toute viande de porc castré – même avec anesthésie – les deux discounters allemands créent l’événement. Ils prennent également de court leurs concurrents dans un marché en pleine mutation, où la question des conditions d’élevage des animaux intéressent de plus en plus les consommateurs.


Dans ce contexte, la Protection mondiale des animaux de ferme (PMAF) apporte sa collaboration au projet européen Pigcas. Ce dernier a pour objectif de fournir des informations sur les conséquences pour le bien-être animal de la castration chirurgicale des porcs, en étudiant notamment les pratiques en vigueur dans l’UE, l’attitude des parties prenantes face à ces pratiques et les solutions envisageables pour remplacer les interventions chirurgicales actuelles.
Plus d’infos sur : http://www.rennes.inra.fr/pigcas/index.htm

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samedi 25 octobre 2008

Les consommateurs européens rejettent la viande d'animaux clonés.

Près de 6 européens sur 10 (58%) estiment que le clonage d'animaux pour la consommation ne doit pas être justifiée. C'est le résultat d'une récente enquête de l'Eurobaromètre commanditée par la Commission européenne pour l'aider dans sa décision à autoriser ou limiter la pratique du clonage, et menée auprès de 25 000 européens en juillet dernier.

Fortes de ces résultats, de nombreuses associations de protection animale demandent expressément à la Commission d'interdire le clonage d'animaux pour la consommation, en raison des souffrances induites par cette technique, et d'interdire aussi l'importation de produits d'animaux clonés. En effet, les animaux clonés sont susceptibles de mourir prématurément, de souffrir de malformations ou de déficiences respiratoires, cardiaques, etc. L'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) a également émis de sérieuses réserves sur l'impact du clonage sur le bien-être des animaux.

La Protection mondiale des animaux de ferme (PMAF) rappelle également que, selon la directive européenne concernant la protection des animaux dans les élevages, « les méthodes d'élevage naturelles ou artificielles qui causent ou sont susceptibles de causer des souffrances ou des dommages aux animaux concernés ne doivent pas être pratiquées ».

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